Retour sur investissement
Rien ne vaut le prix au kWh pour comparer les différents types de chauffage…
Rien ne vaut le prix au kWh pour comparer les différents types de chauffage…
La semaine dernière, APALA s’est rendue à Surzur. Hugues nous a accueilli dans sa maison en cours de rénovation pour y installer un poêle fusée inertie.
L’entraide et la convivialité étaient au rendez-vous puisque nous avons fait appel à Twiza pour l’organisation d’un chantier participatif ! Au total, 6 personnes sont venus nous prêter main forte sur ce chantier. L’occasion de discuter de cette solution innovante que représente le PFI.
La petite surprise du chantier a été la découverte des pierres de granite qu’Hugues s’est procuré. Ces gros moellons proviennent d’une vieille cheminée pierre, c’est donc en toute cohérence qu’ils retournent à leur usage premier !
La suite de la maçonnerie s’est déroulée comme prévu avec les BTC (briques de terre compressées). Facile à découper, cette expérience nous conforte dans l’idée de travailler avec ce matériau d’avenir.
Le foyer de combustion, qui avait été préalablement moulé en atelier, a pris sa place sur le trône et pour un moment ! L’accastillage (cadre+porte+canal d’arrivée d’air secondaire) lui aussi avait été réalisé en amont par Soudure Atypique, à Ploermel.
Il aura fallu 4 jours pour monter ce poêle de masse. Il ne reste plus qu’à enduire les BTC et raccorder le conduit à l’évacuation extérieure pour que la maison passe son premier hiver au chaud.
Plus d’infos sur le PFI : ici
Après l’analyse de combustion effectuée en novembre dernier, APALA s’est rendu une nouvelle fois à Couesbout pour réaliser une thermographie infrarouge !
Cette fois-ci, c’est l’entreprise Teknitys qui nous a apporté son soutien en partageant son matériel et ses conseils pour l’occasion.
Quand l’analyse des fumées nous renseigne sur le rendement et la pollution de la combustion, la technologie infrarouge, elle, nous permet d’évaluer la montée en température de la batterie thermique, du baril rayonnant et des surfaces à proximité du PFI. Voyez plutôt :
Où le bois couvrait l’essentiel des besoins énergétiques de l’Homme… La coupe de bois faisait partie des baux ruraux… L’on taillait les arbres en trognes (ou têtards, cf. bas de page) pour assurer son stock de bois sans abattre les arbres. L’on tractait des fagots de bois dans toute les campagnes…
Avec l’efficacité des cheminées de l’époque, on ne chauffait que quelques pièces mais un certain équilibre opérait entre les arbres et les hommes.
Il y a eu les énergies faciles fossiles et le nucléaire, l’ère industrielle, les machines-outils, la tronçonneuse, le tracteur, etc. Bien entendu, le bois et le travail physique qu’il implique perd à ce moment sa valeur.
Révolution verte oblige, il a fallu faire face aux vagues de remembrements de biens ruraux. Les haies bocagères assurant la frontière entre les parcelles sont supprimées, leur potentiel bois-énergie avec.
« Environ 15 millions d’hectares ont été remembrés à ce jour ; ces remembrements successifs ont affecté avant tout les paysages d’openfield et, dans un second temps, les paysages de bocages, supprimant près de 750 000 km de haies vives. » « Ces procédures ont souvent été critiquées pour avoir été la cause d’une destruction massive et non compensée du bocage et des réseaux de talus, ainsi que des réseaux de fossés, de mares et de micro-zones humides qui constituaient une trame verte fonctionnelle, écologiquement et agronomiquement utile en abritant de nombreux auxiliaires de l’agriculture. »Remembrement ? (Wikipédia)
Ce que l’on sait sur la filière bois-énergie (source: ADEME):
Sans parler des connaissances sur la physiologie de l’arbre, ses innombrables fonctions : écologiques bien sûr, mais également sociales, économiques, esthétiques, et urbanistiques. Parmi tant d’autres : l’arbre purifie l’air, lutte contre l’érosion du sol, améliore la qualité de l’eau, protège contre la chaleur, contre le bruit, produit des fruits, possède des vertus médécinales, représente un moteur économique, etc.
Ce que l’on peut souhaiter pour l’avenir des arbres et de la filière bois-énergie, c’est :
« Partout où l’arbre a disparu, l’homme a été puni de son imprévoyance. » Chateaubriand
* L’agroforesterie est un mode d’exploitation des terres agricoles associant des plantations d’arbres dans des cultures. A la clé, c’est entre autres une meilleure production des parcelles, une fertilité du sol retrouvée, une meilleure qualité de l’eau, ainsi qu’une multiplication des biotopes pour accueillir faune et flore.
* La pratique de l’émonde qui consiste à prélever les branches de façon périodique pour stimuler l’arbre dans sa production de bois. Davantage de bois de chauffage et du bois d’œuvre de meilleure qualité. Cette pratique est ancestrale mais peine à retrouver son sens dans le monde actuel. Les collectivités seraient
Source:
https://fr.wikipedia.org/wiki/Remembrement
http://ademe.typepad.fr/files/avisademechauffageboisetqa_octobre2013-1.pdf
https://arboquebec.com/importance
http://www.agroforesterie.fr/index.php
http://alternativesforestieres.org/
http://www.agroforesterie.fr/base/presse/upload/2013/La-trogne-est-par-excellence-larbre-de-la-modernite.pdf
APALA a réalisé le PFI du Manoir de la Grée situé à Soulvache (44). Poêle de type « J » avec production d’eau chaude sanitaire. Merci à tous les bénévoles !